1910 - 2010 - LE CENTENAIRE DU PETIT TRAIN DE RHUYS
Il s’agit du tronçon Surzur – Port Navalo branché en 1910 sur la ligne Vannes – La Roche Bernard, laquelle est ouverte depuis quelques années.
A Surzur, le voyageur en provenance de la presqu’île se voit offrir trois options :
- Vannes et le « grand train » vers Quimper, ou Nantes, ou Rennes ;
- Vannes et le petit train vers Locminé et le réseau intérieur du Morbihan ;
- changer de train et partir vers La Roche-Bernard, franchir la Vilaine et continuer vers Saint Nazaire.
On peut faire une autre lecture : première délibération au conseil général en 1885 ; ouverture de la ligne en 1910 ; condamnation en 1935 ; sauvé par le gong, nous voulons dire par la guerre ; démontage de la ligne en 1947.
L’exposition situe notre Petit Train dans le cadre du Morbihan et ses articulations avec le réseau ferré de Bretagne et …de France. Quelques affiches nous montrent que ce moyen de transport a révolutionné une époque.
Quelques années auparavant, la vapeur nous avait valu la mise en service des vapeurs du Golfe, lesquels prenaient la relève des passeurs…à traction humaine, à rayon d’action limité. Encore fallait-il habiter non loin de la côte du Golfe !
Avec les vapeurs, on reliait Vannes, Auray et Belle Ile. Avec des horaires !
Voici que l’habitant de Rhuys, grâce au grand train au départ de Vannes, peut rallier Paris puis, de là, bien des villes françaises et – pourquoi pas ! – l’Orient Express à destination du Moyen Orient.
La célébration du cinquantenaire du PLM s’affiche sous la criée, marquant l’émerveillement devant le progrès engendré par la traction à vapeur et ses développements. Un article de 1907 ! Un rêve passe !
Au niveau mondial, le train continue de susciter le rêve.
Au niveau local, le Petit Train fait illusion jusqu’en 1918.
Encore vingt ans et le rêve fait long feu.
La société tout entière se jette aux pieds d’une nouvelle fée : l’automobile. Le moteur, le pneu, le bitume, la route, engendrent les grands frères : le camion et l’autocar.
Les dirigeants accompagnent et notre petit train est condamné après 25 ans de bons et loyaux services. Rien moins que la seconde guerre mondiale comme dernier sursaut.
Le plus triste, pas une larme n’accompagne le dernier wagon.
Le petit train nous quitte, vomi par la presse, honni de tous.
Tous ? Non, une poignée de passionnés persistent à lui vouer un culte à base de tendresse, de fidélité.
Nous en trouvons quelques uns sous la Criée, enchantés de nous mettre le pied sur le marchepied, la tête dans le rêve.
L’exposition de la Criée nous fait revivre tout cela
Et pas seulement. Nos amis de Séné-Rail – entre la miniature et le vrai P’tit Train – vont nous permettre de nous laisser tracter par une locomotive à vapeur, sur le quai du Croisty, trois weekend durant. En regardant certaines affiches de la Criée, les « voyageurs » du quai s’imagineront au Havre ou à New York, au pied de la coupée d’un transatlantique.
Les contraintes estivales de la Criée nous permettent de déplacer une moitié de l’exposition de la Criée vers les communes de la presqu’île selon un calendrier qui reste à préciser en même temps que les espaces. Citons : Surzur, Sarzeau, Saint Gildas de Rhuys, Le Tour du Parc.
Avec un accompagnement festif dans chaque commune pendant l’été.
Dès le 1er septembre, la Criée reprend l’ensemble de l’exposition, laquelle se prolongera jusque mi-novembre. Là, en trois semaines, l’agencement sera modifié pour accueillir les crèches 2010 dans des décors de chemin de fer.
Ne fermons pas le chapitre sans énumérer les gares du parcours : Surzur – Saint Armel – Saint Colombier – Sarzeau – Saint Gildas de Rhuys - Le Net-Logeo - Arzon - Port Navalo.